4,3 milliards de masques sont jetés chaque jour dans le monde.
Comme ils sont en partie constitués de polypropylène, ils demandent des ressources pétrolières pour assurer leur production.
Ce matériau plastique non-biodégradable, issu du pétrole mettraient entre 400 et 500 ans à se dégrader.
On y trouve en effet du Meltblown et du Spunbond, deux matériaux textiles non tissés à base de l’industrie du plastique.
Jetés dans la nature, il pollue l’écosystème et relâche des microparticules de plastique.
Jetés à la poubelle, ils seront incinérés ou enfouis sous terre. Dans la poubelle jaune, celle du recyclage, on n’en veut pas.
Alors que faire ?
La métropole a mis à disposition un numéro de téléphone pour les déchets,
le 0 800 882 735 . Quand nous posons la question du recyclage des masques chirurgicaux, une dame nous indique que rien n’existe, que cette filière n’est pas organisée et qu »il convient de jeter les masques dans la poubelle classique en prenant soin toutefois de les emballer dans deux sacs plastiques. C’est sans doute prudent mais ça multiplie encore les déchets plastiques (si vous pensez qu’ils sont contaminés vous pouvez simplement attendre quelques jours pour les jeter).
Dire que la filière n’est pas organisée n’est pas tout à fait vrai. En effet il existe des entreprises qui recyclent le polypropylène mais le coût peut être assez élevé (175 euros en recyclage privé pour un grand carton).
Peut être qu’une organisation plus intelligentes permettrait de réduire ce prix. Dans la gestion des déchets on parle souvent des 3R .
Le premier R, pour Réduire c’est le plus efficace écologiquement, en remplaçant les masques jetables par des masques réutilisables on simplifierait le problème. Bien sûr, on nous serine avec la moindre efficacité des masques tissus, mais il s’agit plus d’une infox que d’une infos réelle.
Le second R, c’est Réutiliser, on peut laver les masques chirurgicaux pour les utiliser quatre à cinq fois, après ils ont tendance à partir en morceaux. Bien sûr à un moment il faut les jeter mais on en a réduit le nombre et on peut toujours s’intéresser au troisième R. Le troisième R, c’est le Recyclage , opération intéressante mais couteuse en énergie, c’est techniquement possible et certaines entreprises le font déjà.
Alors l’urgence qu’elle soit sanitaire ou économique, ne doit pas nous faire oublier que, sur notre planète tout est en relation et que si nous continuons comme cela à jeter du plastique dans la nature, nous périrons avec les terres et les océans où en 2050 il y aura plus de plastique que de poissons.